Évidemment, j'ai pas pu résister... J'en ai fais une fic complète... Y_Y Attention c'est très long, et mon style est toujours si incohérent, et je n'ai pas trop aimé...
Un professeur en cage
Sanji, comme tous les matins, se réveilla très tôt afin de préparer le petit-déjeuner de sa petite amie et lui. Si Sanji avait eut le choix, il aurait sans aucun doute choisit de devenir chef cuisinier. Or ce n'était pas le cas, il était donc devenu, à contrecœur, instituteur.
Instituteur.
Le pire cauchemar de ses années adolescentes, le voilà qui le réalisait ! Essayer d'instruire des goujats boutonneux qui soulevaient encore les jupes de leurs adorables congénères, celles-ci qui l'idolâtraient de leurs grands yeux brillants et louant ses talents de professeur. C'était d'ailleurs le seul avantage du métier : quoi de mieux que d'être admiré de part et d'autres, de jeunes filles féminines en uniforme qui parfois lui lançaient d'ouvertes œillades et, lorsqu'il avait de la chance, le qualifiait d'un sourire enjôleur à tomber, dévoilant leurs dents perlées et immaculées...
Bon, d'accord, il exagérait. En vérité, nombre des filles auprès desquelles il enseignait étaient disgracieuses, recouvertes d'acné et les cheveux suintant le gras, ainsi que des dents entartrées et le minois enlaidit par l'âge ingrat... bon, il exagérait encore.
Sanji s'était engagé dans ce qu'il appelait "une relation libre" avec la dénommée Vivi Nefertari. Vivi (de son vrai nom Victoria, mais elle reniait) semblait cependant amourachée de lui, bien qu'elle n'en laissa rien voir, connaissant très bien les penchants volages de son compagnon. Ils avaient emménagé ensemble par facilité et depuis bientôt trois mois, vivaient une vie "conjugale" sans accrocs, de sorte que s'ils se disputaient cela se résolvait sur l'oreiller et personne n'en trouvait à redire. Néanmoins cette cohabitation commençait à lui peser, et bien qu'il sache que Vivi éprouvait des sentiments plus tendres qu'elle ne voulait l'avouer envers lui, il ne pouvait s'empêcher de caresser l'idée de s'en aller.
Car oui, Sanji était un véritable et invétéré coureur de jupons, mais qui avec l'expérience, s'était finalement construit une réputation de bourreau des coeurs, de conquêtes d'un soir et possédait l'art et la manière d'amener une femme à l'aimer ou bien encore dans son lit. A vingt-huit ans, Sanji paraissait être à l'apogée de sa beauté et de son charisme, par ses mèches blondes savamment coupées, son regard pénétrant d'un bleu azur dont il savait utiliser les artifices et sa carrure d'athlète sans être un Mr Muscles. Ses longues jambes et son aptitude à fumer comme un pompier parachevaient le tout et le rendait à bien des égards irrésistible.
Il était 5h30 à l'horloge de la cuisine. Il embrassa d'un regard ennuyé la pièce, puis se mit au travail afin de préparer un somptueux premier repas de pancakes, de gaufres et de pain perdu. Ses cours commençaient à huit heures, il avait donc largement le temps.
Il avait rencontré Vivi un an plus tôt, de la manière la plus banale qui soit, dans un bar lors d'une soirée entre ami. Elle était l'amie d'une amie à Nami, sa meilleure amie d'enfance, double maléfique et féminin de lui-même en caractère. Le feeling était passé, elle était très belle dans sa mini-jupe en jean et son haut au-dessus du nombril assorti, lui était éblouissant dans son costume, et ils avaient su dès le premier regard qu'ils allaient passer la nuit ensemble.
S'il s'écoutait, Sanji épouserait dans la minute sa copine aux cheveux décolorés. Après tout, elle était tout ce dont il pouvait attendre d'une épouse, et sans aucun doute la plus qualifiée pour élever ses enfants et passer avec lui le reste de ses jours ; à bientôt trente ans, il lui semblait qu'il était temps de fonder une famille adéquate, à l'instar de ses amis. Mais il n'y arrivait tout simplement pas, il lui paraissait que se marier l'enfermerait, il développait un sentiment de claustrophobie à l'idée d'être comme un oiseau en cage dans une vie de couple bien rangée.
Il était frivole, volage, homme à femmes et pas autrement ; et certainement pas monogame pensait-il.
Ce matin-là n'était pas comme les autres : c'était la rentrée des classes. Dans l'immensité du lycée East Blue, qui dénombrait pas moins de cinq mille élèves, il retrouverait certainement ses secondes en première et ses premières en terminale. Ses dernières années seraient remplacées par de nouvelles années. Des petiots de quinze ans, avec pas un poil sur le torse lui semblait-il, mais qui tous se prenaient pour des bêtes. Qu'il remettrai en place dès le premier cours, il n'en doutait pas.
Il espérait néanmoins, et sûrement en vain, que l'année serait calme... ou du moins plus que les années précédentes.
6h00. Il entendait de là où il était le réveil de Vivi tonitruer un air entêtant de cancan. Puis la chanson délurée s'arrêta abruptement, et il eut un bruissement de draps et quelques secondes plus tard, la jeune femme apparut dans le chambranle de la porte, entièrement nue. Sanji haussa les sourcils devant cet égard et l'interrogea du regard.
- Histoire que tu aies une jolie vue pour ton premier jour, expliqua-t-elle avec un clin d'oeil enjôleur, un demi-sourire suggestif aux lèvres, mais néanmoins l'air maussade du à sa gueule de bois.
- Ravi de constater que tu me prête ce genre d'attentions dès le matin, répondit-il en lui rendant son sourire, la faisant ainsi rosir, mais continuant à préparer le petit-déjeuner.
Elle tira l'une des chaises en bois et s'assit, blasée. Il admira la courbe de ses seins et la manière dont ils bombaient son buste, tandis qu'elle lui quémandait d'une voix plaintive une aspirine. Il rit doucement et laissant de côté la cuisson des gaufres, lui en remplit un verre plein. Elle lui adressa un sourire plein de reconnaissance malgré son froncement de nez lorsqu'elle le porta à sa bouche.
Sanji se morigéna mentalement de ne pas oser lui demander sa main. Lui et ses angoisses stupides ! Une chance pareille ne se représenterait pas ! Qui avait-il qu'il l'empêchait ainsi de faire le bonheur de Vivi et le sien par la même occasion ?
C'était décidé : il lui ferait sa demande dès le lendemain soir, et rien ne pourrait l'en dissuader.
Ou pas.